8ème Club Lecteurs-Essais autour du thème “Quand on arrive en ville”

Depuis les cinq millénaires qui nous séparent de la cité mésopotamienne d’Uruk, « nous bâtissons notre environnement pour répondre à nos besoins, mais c’est alors que celui-ci commence à nous façonner en retour, et ainsi le phénomène [de la ville] se déploie-il au cours d’un processus multigénérationnel où ce que nous sommes, nos édifices et les strates de son histoire ne cessent d’interagir. »

Cette réflexion – qui ouvre la conclusion de Metropolis, la récente et vaste monographie consacrée à la ville par Ben Wilson – sera un des fils directeurs de notre prochaine rencontre.

Son thème, inspiré de la célèbre chanson de Starmania, a été choisi avec la volonté d’interroger non seulement les effets de la ville sur ses habitants dans un temps où elle prend de plus en plus souvent le titre de métropole (ce que le philosophe et sociologue Georg Simmel avait déjà analysé il y a un siècle dans son essai sur les grandes villes), mais également ce que ses habitants, à la fois acteurs éthiques et citoyens sensibles à la beauté autant qu’à la vertu, peuvent faire pour que « la plus grande invention humaine » (Wilson) ne se réduisent pas aux banlieues-dortoir, parkings, boulevards commerçants et hangars abandonnés pour sans domiciles de Luc Plamondon.

Le parolier de la chanson de Balavoine a pu résumer en une phrase le cri d’une jeunesse que l’urbanisation du monde a laissé sans idéal et sans but : « Si on vit pas maintenant, demain, il sera trop tard ».

Il s’agit de résister à la fatalité mensongère. Découvrir et partager la vertu des essais : « Si on pense maintenant, demain, il ne sera pas trop tard ».